Parution : 05/03/2026 Lectures méditerranéennes
Rome : École française de Rome, 2026
216 p., ill. coul.
ISBN : 978-2-7283-1663-2
Les hiéroglyphes sont bien plus qu’une écriture. Au-delà de la vallée du Nil, et longtemps après la fin de la civilisation pharaonique, ils suscitèrent étonnement, interrogations et fantasmes. Les Grecs furent les premiers à les parer des atours du mythe et à les concevoir comme une écriture idéale, purement symbolique et dissimulant d’indicibles secrets. Champollion fera voler en éclats ce mythe, sans toutefois dissiper l’envoûtement qu’exercent encore sur nous l’Égypte et ses mystères.
Le Traité sur les Hiéroglyphes du philosophe grec Horapollon, au centre de cette mythification, nous sert ici de fil conducteur. Prétendument écrit en Égypte, au moment où les hiéroglyphes disparaissaient, il fut redécouvert dans une île des Cyclades en 1419, puis rapporté en Italie, où il nourrit une véritable « hiéroglyphophilie » dont Rome serait longtemps l’épicentre. Mais ce livre, le seul que l’Antiquité gréco-romaine nous ait transmis sur les hiéroglyphes, ne serait-il pas à son tour un mythe à déconstruire ?
Jean-Luc Fournet est professeur au Collège de France sur la chaire « Culture écrite de l’Antiquité tardive et papyrologie byzantine ». Papyrologue, il s’intéresse à l’Égypte de la fin de l’Antiquité, à son multilinguisme et à sa réception à l’époque moderne.
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